lundi 30 juin 2008

Plateau de Millevaches

Millevaches...P1030510portrait

Encore un endroit aride et austère perché à 8 ou 900 mètres d'altitude en plein centre du limousin.

Un paysage de hautes terres, de rochers de landes, de bruyères et de genêts, un royaume de l'eau où se remarquent les étendues brunes des grandes tourbières...

 

Les landes d'ajoncs et de genéviers ont peu à peu laissé place à de maigres paturages, et au fil du temps hélas, les résineux,, d'un rapport rapide ont envahi l'espace.

P1030352roches

Des villages de granit qui  Les rares villages disparaissent dans les replis du terrain.

Des villages de granite gris

Pierre grise, ardoise grise, lauzes grises...

Meymac, Treignac, Tarnac, Bugeat, Peyrelevade...

 

Gentioux et son monument aux morts sur lequel un orphelin brandissant le poing au ciel s'écrie «  maudite soit la guerre ». (Inscription sans doute honteuse puisque le préfet de la Creuse de l'époque refusa d'inaugurer cette stèle sacrilège. L'inauguration officielle eut lieu en 1985 seulement.)

 

Près du village de Millevaches est située la source de la Vienne. Car le plateau est un véritable château d'eau où coulent d'innombrables ruisseaux et dont les eaux se partagent entre les bassins de la Loire et de la Garonne. (C'était pour la partie guide)... P1030354croix ancienne

Enfin sachez que la vie n'est pas toute rose dans ce désert français où les populations sont rares et âgées..P1030365Millevaches

C'est cette impression de solitude, d'isolement, cet éloignement que l'on ressent au coeur de ce monde perdu où pourtant les habitants du passé ont lauissé des traces, telles que la croix des templiers de Peyrelevade ou les ruines gallo romaines des Cars.P1030503verts crus

Le plateau s'élève vers l'Ouest et forme le massif des Monédières.. Trois montagnettes qui devraient grimper l'une sur l'autre pour atteindre une altitude de montagne convenable.

Les Monédières dont la capitale est Chaumeil, ont été immortalisées par l'accordéoniste Jean Ségurel qui en a chanté les paysages de bruyères..

Et n'oublions pas qu'ici nous sommes en pleine chiraquie! Savez vous que Bernadette a dansé la bourrée à Chaumeil avec Jiang Zemin, président de la République populaire de Chine?

Chirac s'est présenté ici comme un radical, successeur du brave Docteur Queuille spécialiste du clientèlisme et des « plaçous » en tous genres.

C'est qu'il savait s'y prendre avec ses corréziens le Chirac...P1030511Vézère

Seulement voilà, la chiraquie a vécu...

P1030497lande

samedi 28 juin 2008

Les commères et la télé nouvelle

  • Alors Madame Chapou, comment que ça va-t-il?

  • Oh ça va comme ça peut Madame Bidou! Que voulez vous, faut pas demander l'impossible. C'est déjà beau de pas être malades à nos âges!4631 sortie de messe

  • Oh voui! Nous avons intérêt à résister pour ne pas nous ruiner en médicaments!Quoi que nous, nous avons les moyens de payer. Mais c'est à cause de tous ces malades qui côûtent trop cher qu'on ne peut plus rembourser. Ils pourraient se retenir un peu!

  • Ah ça! Il va falloir en revenir aux remèdes de grands mères, les grogs, les ventouses... Moi je vais commencer une provision de Rhum Négrita, on ne sait jamais.

  • Tout va redevenir comme dans l'ancien temps!

  • Eh voui et c'est ce qui va nous rajeunir. Avez vous vu qu'il n'y aura plus de réclame à la télé.

  • J'ai vu ça et c'est bien dommage. Moi il n'y a que ça qui m'intéresse. C'est le plus joli!

  • Vous regarderez la Une, là vous serez servie en réclame, c'est à peine s'ils la couperont par des émissions de temps en temps...

  • Oh, et ce pauvre Pépé Béat! Avez vous vu que le Président n'en veut plus?

  • Pour ça il a bien raison de les faire valser un peu notre Nicolas... C'est bien toujours un peu la même chose, et je te critique et je te critique. Ces gens là ça ne raconte que des boniments.

  • Ca c'est vrai, et le Président il ne supporte pas ça, qu'on reste assis tous les soirs pour raconter des gnorles et critiquer.

  • Quand même je l'aimais bien, ce Patrick, on s'habitue. Je me rappelle étant gamine quand on tuait le cochon je pleurais toujours.

  • Moi c'est quand mon geai est mort que j'ai pleuré. Il parlait si bien, c'était comme un présentateur de journal.

  • Heureusement que Chancel revient!

  • Ah bon? C'est lui qui remplace Pépé Béat?

  • Non, il va être sur une nouvelle télé...Inatévé ou quelquechose comme ça. Et c'est très bien parce qu'il n'y aura que de vieilles émissions, comme autrefois.

  • Ah ça c'est bien, vous voyez ça me fait plaisir ce que vous m'apprenez. Je l'aimais beaucoup Chancel. Et puis on va revoir Guy Lusc aussi j'espère..;

  • Et Zitrone! Et des chanteurs, au moins! Pas n'importe lesquels, Claude François.

  • Voui oh remarquez lui , lui on le voit déjà plus souvent que s'il était pas mort. Et je m'ébrache et je m'ébrache. Au moins en voilà un qui n' aura jamais eu de rhumatismes.

  • Il doit plaire au président, Cloclo , il restait pas assis sur sa chaise avec un air fatigué à nous saouler de nouvelles déplaisantes.

  • Et c'était un artiste! En parlant d'artistes, peut être même qu'on reverra Tino Rossi...

  • Et les petits chanteurs à la croix de bois, vous savez ceux qui étaient neuf et qui couchaient tous avec Edith Piaf.

  • Ah non, là vous devez confondre, ceux ci c'étaient les Compagnons de la chanson. Et en sports, on va revoir Poupou aussi!

  • Ah moi je regarderai le Tour en noir et blanc rien que pour lui! Et si cette fois il battait Anquetil dans le Puy de Dôme?

  • Faut pas rêver Madame Bidou, soyons réalistes. Il a toujours été deuxième c'est pas maintenant qu'il va changer, même avec le dopage!

  • Et puis de Gaulle va revenir aussi.

  • Voui, et on peut pas dire, lui il avait de l'allure et de la tenue...A mon avis Sarkozy va le faire virer rapidement, parce qu'il doit pas l'aimer beaucoup le grand Charles.

  • Au fait êtes vous allée le voir quand il est venu?

  • Qui ça, le Général de Gaulle? Non nous étions en famille allés voir Pétain quand il est venu en 41...

  • Non je parlais de Sarkozy, Jeudi dernier.

  • Non et vous?

  • Ah moi non plus, j'aurais bien eu trop peur d'attraper une insolation, avec ces médicaments qui ne sont plus remboursés et toutes ces franchises...

  • Bon allez assez bargassé pour ce matin, je vais aller allumer mon poste pour voir si la télé moderne est arrivée.

  • Bon vouiquende et bien le bonjour chez vous.

  • Pareillement Madame Bidou. Portez vous bien Adichatz...

jeudi 26 juin 2008

Confessions extravagantes...

  • Mon père , je m'accuse d'avoir péché

  • Souvent mon fils?

  • Oh la la tous les jours et même plusieurs fois par jour.

  • La liste va être longue, alors.

  • Oui et si ça se trouve, il faudra plusieurs séances.

  • Ah, eh bien commencez tout de suite.

  • Je ne sais pas trop par où commencer... Ah si, je n'ai pas vu les Ch'tis.

  • Ca commence mal en effet. Pourtant on vous a assez dit d'aller le voir! Tout le monde y est allé.

  • Oui je sais mais justement c'est pour ça que moi je n'y suis pas allé. Je n'aime pas qu'on me force et j'ai horreur de faire la queue..

  • Je vois... Mais vous pourrez vous rattraper quand il va passer sur TF1, avec ses deux coupures de pub.

  • Ca m'étonnerait, je ne regarde jamais TF1

  • Ah, vous êtes contre la liberté de l'information?

  • On peut le voir comme ça.

  • J'espère que vous regrettez de n'avoir pas vu les Ch'tis.

  • Hé bien figurez vous même pas tant que cela, surtout quand je vois les critiques qui sortent maintenant et qui disent que ce film en fin de compte c'est une daube.

  • Ne parjurez pas mon fils,... Avez vous d'autres monstruosités à m'avouer?

  • J'ai voté non au referendum pour le traité Européen.

  • Je m'en serais douté, vous êtes un anti européen...

  • Moi? Pas du tout...

  • Expliquez moi alors, sinon je ne comprends pas

  • Hé bien on m'a tellement dit que surtout il fallait voter oui, que sinon les conséquences seraient terribles, que l'Europe des banques, du pognon, des profits c'était ce qu'il y avait de mieux, que je ne pouvais pas faire autrement, que j'ai mis un bulletin NON juste pour voir ce qui allait se passer.

  • Et que s'est il passé?

  • On m'a dit que mon bulletin ne comptait pas, que les responsables n'en avaient rien à foutre, et qu'ils s'asseyaient dessus. Heureusement que ces idiots d'Irlandais n'ont rien compris non plus!

  • Il y a longtemps que vous vous opposez ainsi à toutes les lois du Seigneur?

  • Oh oui, ça fait un bout de temps... Ainsi j'ai préféré autrefois l'horrible Général Jaruzelski avec sa sale tête et ses lunettes noires au bon Walesa qui priait bien Dieu, se saoulait tant et plus et se nourrissait grassement aux mangeoires de la CIA.

  • C'est horrible. Vous étiez communiste?

  • Heu non, même pas!

  • Pourtant on vous disait bien que Walesa était bon, qu'il faisait le bien partout, que l'Eglise l'appuyait et que même Dieu le soutenait.. Même Montand portait un badge Solidarnosc.

  • Oui c'est justement pour ça que je préférais Jaruzelski. D'ailleurs où en est on en Pologne, du jugement de l'affreux Général?

  • Heu... Parlons d'autre chose... Vous avez quand même des modèles, il y a des personnages que vous admirez... Je ne sais pas moi, le Dalaï Lama

  • Hé bien non même pas.

  • Ce Saint Homme avec son sourire perpétuel et son bras nu, que tout le monde vénère, vous laisserait insensible? Je vous rappelle qu'il a eu le Prix Nobel de la Paix!

  • Oui, comme Kissinger, Walesa et d'autres...

  • Je comprends, vous préférez l'horrible régime chinois.

  • Pourquoi faut il toujours être classé pro et en anti? Ce n'est pas parce que je n'aime pas l'un dont le sourire et le bras nu m'horripilent que je suis d'accord avec la façon d'agir des autres...

  • Parce que Dieu a dit qu'il mettrait les bons à sa droite et les méchants à sa gauche... Il faut se déterminer mon fils! Le Dalaï Lama sera forcément dans les bons, tout le monde le dit.

  • Ah... Il m'a pourtant semblé lire que son ascension à la tête de sa religion ne s'était pas faite sans quelques coups fourrés et règlements de compte plus ou moins sanglants, et que le Tibet gouverné par les moines fut une horrible théocratie moyenâgeuse..

  • Tss tss... Le Dalaï Lama est un Saint Homme tout le monde le dit, et j'en ai assez d'entendre vos propos subversifs... Ca suffit pour aujourd'hui, j'en ai ma dose. Si on doit remettre en question tout ce qu'il faut croire, on n'a pas fini. Ca vous fera soixante quinze Euros et en pénitence vous lirez à voix haute les cinquante premières pages du traité simplifié.

mercredi 25 juin 2008

Maguelone

Maguelone...P1030401  P1030413lumière

Nous avons longé le vieux chemin sableux, entre la mer et les étangs,

au delà des plages de Palavas P1030405tombe

à travers les campings aux tristes  bungalows...

Inutile de dire qu'il vaut mieux éviter l'été.

J'ai vu de loin cette construction massive au centre de son île, P1030410.jvisiteusepg

ses lourdes toitures dépassant de son bosquet, et les vignes qui l'enserrent de leurs rangées de ceps...

Nous avons été accueillis par un paon à la queue irisée mais qui ne faisait pas la roue et nous regardait de son oeil stupide et méchant...

Nous nous sommes approchés des vieux murs épais.

Nous avons franchi le porche au linteau gravé de marbre ancien, et nous sommes entrés dans la pénombre de l'édifice. P1030412extérieur

Maguelone fut cathédrale, et quelle cathédrale, celle que le pape Urbain II désignera comme la deuxième après Rome. Et quelle histoire...

Mais je n'ai pas pour prétention de vous raconter l'histoire. P1030420fenetres

Tout ce que je veux dire, c'est l'impression, l'austère beauté des lieux, C'est le silence et les jeux de la lumière sur les pierres anciennes...

C'est cet escalier qui grimpe et l'épaisseur des murailles

C'est le silence de ces voûtes, 

C'est ce style roman si pur dans son dépouillement....

Cathédrale du XIe au XVIe Siecles... Cathédrale et forteresse. P1030427sculpture

Jusqu 'à ce que Montpellier la grande reprenne l'évêché et que l'antique église tombe dans l'oubli des temps.

On ne voit plus errer les silhouettes des soixante chanoines du chapitre (et heureusement)...

Mais Maguelone est encore un de ces lieux ignorés et pourtant lourds de leur histoire. Lieu singulier et fascinant.

Nous ressortons dans le soleil.

Revenir.

Que savent ils de Maguelone, de son froid silence de pierre, que savent ils de son histoire, ceux qui s'étalent au soleil?P1030421inscriptions

Un dernier mot pour saluer « les amis de Maguelone », centre d'aide par le travail (CAT) qui s'emploie à fouiller, à entretenir et à restaurer ce monument du passé.

lundi 23 juin 2008

Histoire d'un embouziné

Ce type là, il a la poisse.

Que voulez vous, embouziné il est.

Rien ne va, rien...

Il leur avait dit (moi je ne l'ai jamais cru) : « Vous allez voir ce que vous allez voir avec moi, plus de racaille, plus de banlieues qui flambent, ça c'est fini, j'en veux pas ». Facile! Le Champ de Mars, Vitry le François, Les Buttes Chaumont, Meaux (mais là c'est chez Copé faut pas en parler)... Sans oublier Carhaix (Finistère). La police cogne durement, (surtout sur les bretons qui manifestent pour garder leur hopital), c'est à peu près la seule chose qui se réalise, les gnons...

Il leur avait dit: «  Moi j'irai chercher la croissance avec mes dents »...

La croissance est comme un train Corail Téoz en gare de Vierzon, elle ralentit, ralentit, peut être même qu'elle v'a s'arrêter définitivement, ou repartir en arrière.

Il leur avait dit : « Moi je serai le Président du niveau de vie »... Sans commentaire.

Il leur avait dit; « Je veux que tous les Français soient propriétaires, ya pas de raison! » Et hop, aussitôt le marché immobilier s'est effondré... Le seul truc qui fonctionne c'est la construction des centres de rétention, et maintenant le feu s'y met...

Dès qu'il prend parti pour quelquechose, qu'il soutient une équipe, en rugby, en football, c'est la déroute. Les gars ont beau mettre du sel sur la route où il va passer, rien n'y fait. Il suffit qu'il vienne les encourager pour qu'ils prennent des râclées. Tour de France, Coupe du Monde de rugby, Euro de foot, dès qu'il arrive, tout part en quenouille.

Même ses copains se détournent de lui, voyez Khadafi.

Bientôt il n'y aura plus que Berlusconi. Et encore moi je serais à la place de Berlusconi, j'aurais les jetons rien que de le voir s'approcher.

Tiens j'oubliais son grand ami Bush. Mais en misant sur des bourins comme celui là, il n'est pas prêt de faire fortune aux courses.

Il y a eu son grand projet d'Union pour la Méditerranée... Superbe non? Enfin jusqu'au gros flop prévisible.. Pourtant c'était si bien parti.

Mare nostrum sous le sceptre de Sarko Cesar!

C'était compter sans l'Angela peu angélique. Du coup la Finlande et la Pologne plongent dans la Méditerranée, c'est pas beau? Je vous le disais il a suffi que Sarko s'en occupe pour que les Pays Baltes se mettent à glisser le long de la carte. Sans parler de la disparition du thon rouge. Pour un peu l'eau de la Mediterranée se taillerait par le détroit de Gibraltar. Certes ça laisserait de la place pour y construire de nouveaux centres de rétention. Je plaisante mais le nouvel Empreur n'aura pas sa couronne.

Il a soutenu le oui chez ces ingrats d'irlandais, le résultat était assuré.Plof!

Et le pire est à venir puisqu'il va prendre la tête de l'Union Européenne. Tout le monde est inquiet. On appréhende. Qu'en sera t il dans six mois? La seule appellation d'Union semble sujette à catastrophes possibles.

Avez vous vu comment TF1 s'est effondré dès que notre homme a voulu faire plaisir à Bouygues en multipliant les coupures de publicité?.Aussitôt, simple malchance, l'audience s'enfuit et la chaine dégringole.

J'espère que le disque de Carla va marcher, malgré tout. Il n'y a qu'à croiser les doigts;

Avouez que c'est pas possible un type qui a une telle poisse. Pour un peu, on aurait envie de l'aider. Je me demande si je ne vais pas lui envoyer quelques uns des petits prospectus de mages africains , de marabouts ou de désenvouteurs que je trouve régulièrement dans ma boite aux lettres. Les types, ont l'air compétents, ils promettent aussi bien que lui, désenvoutement , réussite, augmentation des revenus, retour de l'être aimé (bon il faudrait pas que cela fasse revenir Cécilia, avec le manque de pot qu'il a),...

La différence c'est qu'avec eux, le succès est garanti, ils le promettent.

samedi 21 juin 2008

Paris secret et glauque : la rue Watt

w00Y a des rues dont on cause w01
Qu' ont pourtant pas grand chose
Des rues sans caractère
Juste un peu putassières
Mais au bout de Paris
Près d'la gare d'Austerlitz
Vierge et vague et morose
La rue Watt se repose
Un jour j'acheterai
Quelques mètres carrés
Pour planter mes tomates
Là-bas dans la rue Watt
La rue Watt       (Boris Vian)

w02

 

 

 

Dépêchez vous de voir la rue Watt! Ses jours sont comptés car elle n'échappera pas aux énormes travaux de rénovation du quartier de l'ancienne rive gauche industrielle, tout là-bas vers le pont de Tolbiac... Déjà la construction de l'Avenue de France l'a reléguée au deuxième sous sol, et l'armada d'architectes qui règnent sur la rénovation des quartiers sous la direction d'ensemble de Christian de Portzamparc ont l'oeil sur la malheureuse rue et des projets pour elle.w1

Car la rue Watt fait partie de ce qu'il y a de plus glauque à Paris. Pauvre Watt.. ce n'était pas la peine de tant se décarcasser dans l'amélioration des machines à vapeur pour que Paris en reconnaissance donne son nom à aussi minable passage. (C'était peut être aussi par punition car James Watt a semble-t-il un peu trafiqué avec les brevets de l'époque pour s'attribuer des inventions due à d'autres.)w2

Qu'importe, la rue quelque peu sordide qui porte son nom est entrée en littérature avec sous les plumes de Leo Mallet et Henry Miller, dans la chanson avec Boris Vian, dans la BD avec le crayon de Jacques Tardi à qui j'ai emprunté les dessins de ce billet) et dans le cinéma avec la caméra de Melville pour le Doulos...

 

 

 

 

 

 

Rue macabre, obscure, en fait elle est en grande partie un souterrain sous les rails d'Austerlitz. Rue peu fréquentée elle est donc propice au crime et aux sombres histoires.

Ce Dimanche là, dans le chantier à l'entrée de la rue, de la forêt de piquets métalliques, une vois s'élevait, grave, forte et belle, impressionnante, ajoutant au mystère de l'endroit..w3

 

Dans la pénombre, parmi les filets d'eau qui suintent, il n'y avait pas de cadavre. Simplement le grondement des trains juste au dessus de nos têtes.

w4

jeudi 19 juin 2008

Réflexions ferroviaires : II

Retour...

Dimanche à 17h 33 nous voici de nouveau à Austerlitz pour le départ du train. Vous imaginez bien le suspense:: nos billets « voyage dans le sens de la marche » vont ils cette fois nous permettre d'aller de l'avant?

Hé bien non. Encore une fois nous tournons le dos à l'avenir. On est bien dans la France de Sarkozy, sous prétexte d'avancer, on fonce droit en reculant.

Dès lors une question se pose. Est ce le hasard qui commande ma place? Autrement dit la SNCF qui m'a encouragé à prendre des billets pour un voyage dans le sens de la marche se fiche t elle royalement du fait que j'aie cliqué ou pas sur la case appropriée? Quel que soit le voeu qu'ils ont manifesté, les voyageurs sont ils soumis au hasard? C'est bien possible.P1020952cabane

Je ne peux penser que la Compagnie m'en veuille personnellement et qu'elle prenne un malin plaisir à me positionner dans le sens inverse que celui que j'ai choisi. Je n'ai jamais rien fait à la SNCF, je ne me souviens pas avoir vomi dans ses wagons ni m'être reposé les pieds sur ses banquettes...J'ai toujours payé mes voyages.

Et puis une autre hypothèse me vient à l'esprit : et si encore une fois ma moitié de train était victime des cheminots de Cahors? Je m'explique: si apres avoir oublié un jour de retourner la rame dans le bon sens le jour précédent, ils s'étaient mis ensuite à faire consciencieusement leur boulot? Qu'ils aient systématiquement remis les wagons dans le mauvais sens... Cela pourrait durer jusqu'au prochain jour d'oubli. Voyageurs de la ligne Cahors Paris vous risquez de voyager dans le sens inverse de celui de vos souhaits jusqu'à la prochaine défaillance des cheminots cadurciens.

Ces savants calculs nous ont propulsés jusqu'au fond des banlieues, et mon regard se porte sur le paysage qui se déroule sous mes yeux. Il vient de tomber une grosse averse d'orage et les toits, les routes, les feuillages, l'acier des rails, encore dégoulinants luisent dans le soleil qui réapparait par instants.

Du train, on voit l'arrière du monde, le cul de l'humanité.

Zones industrielles glauques, amas de poutrelles, engins de chantier rouillés, entrepots en ruine, hangars ouverts à tous les vents, murs délabrés , et les gares de triage désaffectées, abandonnées, le matériel oublié, motrices, wagons aux vitres explosées, tout cela tagué ,couvert de graffitis jusqu'au dernier centimètre carré de tôle lépreuse...P1020967départs

Et au cul des pavillons les jardinets, jouets d'enfants abandonnés sur la pelouse,et ces hideuses piscines de plastique hors-sol. Dans un jardin une longue table de plastique vert, flanquée d'une douzaine de sièges et abritée par quatre malheureux parasols dépenaillés qui ne pouvaient pas faire plus contre la violence d e l'averse qu'une équipe de france ordinaire face à la déferlante hollandaise.

Puis les agglomérations s'espacent et au delà de l'église trapue d'Etampes on entre enfin dans les campagnes.

Avant Orleans on longe la voie monorail de l'ingénieur Bertin, sur ses piliers. Le projet fut abandonné vers 1970. On frémit à l'idée d'une floraison de ces viaducs de béton brut à travers les campagnes de France. Je remarque une inscription en grosses lettres noires: « Non à la prison à Cercottes! » Décidément ils sont obstinés ...

Vierzon... Vierzon c'est le bouchon sur la ligne, le verrou, l'obstacle... Combien de trains restent en rade à Vierzon, parfois durant des heures! Chaque voyageur a en lui une appréhension secrète, rester en rade à Vierzon. Pourquoi? Nul ne le sait... Une fragilité des caténaires? Une municipalité communiste? Tout est mystère à Vierzon. Et voici que justement notre train qui ne doit pas s'arrêter, se met à ralentir bien avant l'entrée en gare. La vitesse chute, inexorablement. L'effroi se lit dans le regard des voyageurs, chacun pousse dans sa tête, appuie sur les bras de son siege. Rien n'y fait. Lorsque l'inscription Vierzon apparaît, on est à combien? Cinquante kilomètres heure, tout au plus, qui descend rapidement à trente puis à vingt... La tension est palpable. On longe le quai à dix, puis à cinq... Ca y est... mais non nous avançons encore un peu, nous atteignons le bout du quai, l'accélération se fait sentir, nous l'avons échappé belle!

Lorsque l'Eurostar, voire un vulgaire TGV normal prennent deux heures de retard il faut lire les gros titres dans la presse. Mais les quatre ou cinq heures de rétention d'un Corail Téoz en gare de Vierzon ne semblent avoir aucune espèce d'importance. C'est cela la vie des régions déshéritées!

Le reste du trajet n'est qu'une question de patience.

mardi 17 juin 2008

Réflexions ferroviaires matinales (I)

J'ai pris le train!

Ce n'est pas un exploit devez vous penser.5113 entrée en gare

Non certes... Prendre le train n'est pas un exploit, mais trouver des places à un prix abordable en devient un. Enfin pour moi. J'ai beau surveiller les tarifs, consulter trois fois par jour internet, il faut croire que je suis exigeant en matière de trains, je tombe toujours sur les plus chers. Je n'ai pas envie , il est vrai de partir à quatre heures du matin, ni de rentrer à une heure quarante-huit de la nuit. Voilà le problème, dans ces trains la il est assez facile d'obtenir des billets moins chers,, mais comme il y a peu de voyageurs intéressés par ces horaires, on supprime l'un après l'autre ces trains à prix convenable.

Et j'ai bien l'impression (malgré les démentis de la SNCF) que dans les autres, on limite le stock des billets à tarif réduit..

« A nous de vous faire préférer le train », proclame le slogan de la grande entreprise nationale, mais j'en viens à penser, surtout quand je vois sur les panneaux d'affichage de ma gare, Limoges Bénédictins, que la grande majorité des liaisons régionales s'effectuent par cars, que la SNCF elle même, malgré son slogan ronflant, préfère la route.

En tous cas en ce qui me concerne, elle fait son possible pour me faire prendre ma voiture, ce qui arrive trois fois sur quatre. Mais là, elle s'est laissée avoir,, elle n'a pas du penser que je voulais aller à Paris ce weekend, ou je l'ai prise par surprise en cliquant juste à cet instant là, et j'ai eu mes billets...

Donc j'ai pris le train,

Samedi à huit heures quarante-neuf précises, en direction de Paris Austerlitz. Victoire!

Ca s'annonçait bien, d'autant plus que le Corail Téoz qui venait de Cahors, était tout à fait exceptionnellement parfaitement à l'heure, et cerise sur le gâteau, assez propre pour que l'on puisse voir défiler le paysage à travers les vitres. (On voit bien que vous qui haussez les épaules, vous ne voyagez que sur ces superbes TGV que nous apercevons à la télé ou dans les pubs de la SNCF... Alors ne ricanez pas, s'il vous plaît.)

Embarquement. Ah si vous avez reservé des billets par Internet, vous savez que désormais on peut cocher une petite case pour obtenir un siège dans le sens de la marche. Ce qui est imprimé sur le billet: « voyage dans le sens de la marche ».

Je vais vous faire une confidence, voyager dans n'importe quel sens m 'indiffère. L'essentiel pour moi est d'arriver, à l'heure si possible. Je connais par coeur la ligne entre Limoges et Paris et inversement, et j'occupe mes trois heures de trajet quand tout va bien à des tas d'activités, lire (un peu), regarder l'heure à ma (ah ah, vous attendez quoi, là?) Lip, cadeau d'abonnement au Nouvel Obs en 2005.. Je sais que c'était en 2005, parce que c'était au moment du référendum européen que j'ai commis la tragique erreur de me réabonner au Nouvel Obs, et que j'ai subi, chaque semaine pendant un an, une bordée d'injures pour avoir osé dire non.. Mon voyage se passe encore, en rêveries, en assoupissement, et quelquefois quand même je jette un regard au paysage qui défile, soit vers l'avant soit vers l'arrière... Tout cela pour dire que la position de mon fauteuil par rapport au sens de la marche je m'en fiche.

Mais...mais comme la SNCF m'avait proposé de cocher la case, évidemment je l'avais cochée. Il n'y a pas de raison. Et je m'étais fait à l'idée de partir dans le bon sens. Eh bien non. C'est en marche arrière qu'il nous fallut gagner la capitale. J'en fis la remarque à l'aimable contrôleur: «  Ne trouvez vous pas, lui demandai-je, que la SNCF a une assez curieuse conception du sens de la marche? - Ah ne m'en parlez pas, me dit il, je me fais enguirlander d'un bout à l'autre de ce train, parce que les cheminots de Cahors ont oublié de retourner les wagons... » Evidemment l'explication était là... Cheminots de Cahors, sachez que le retournement des trains passe avant le casse-croûte aux rillettes d'oie! Voilà le résultat! Un sens de la marche inversé et une moitié de train prise en otage. (Le contrôleur exagérait quand même, tout le train ne protestait pas, seulement la moitié du wagon qui avait bêtement coché la case « sens de la marche. » ) Bien que... Ne pouvait il pas y avoir aussi des voyageurs qui n'avaient pas coché la case parce qu'ils préféraient ne pas savoir où ils allaient? Y aller de dos? Ceux ci aussi avaient de quoi être mécontents!

Mon histoire n'est pas finie... Vous aurez la suite au prochain épisode. 

Sachez simplement qu'en avant ou en arrière, nous étions parfaitement à l'heure sous la verrière d'Austerlitz, ce qui de nos jours est assez rare pour être précisé..

lundi 16 juin 2008

Passages cachés de Paris (III)

Derniers passages de cette balade dans un monde clos, isolé des bruits de la ville

p301 p303b

Ces passages ci sont situés aux alentours de la rue Saint-Denis et de la Rue de Palestro

p304

Plongée dans une atmosphère surannée

Comme ce passage de la Trinité, lugubre à souhait, étroite venelle entre les hauts murs, ayant encore gardé son ruisseau axial

l'impression d'un coupe gorge...

à usage d'urinoirs publics

 

 p302

ou le passage de Bourg l'Abbé, quasiment abandonné sous sa verrière, à l'exception de quelques artisans obstinés qui s'accrochent à la patine de temps révolus

p305

et, à l'emplacement de l'Hostellerie du Grand-Cerf aujourd'hui disparue, le passage du même nom.

Boutiques d'artisans élégantes aux devantures de bois, haute verrière aux structures de ferronnerie...

Notre balade se termine ici.

Plus loin il existe encore des passages, mais les prestigieuses galeries Vivienne ou Colbert n'ont que peu de choses à voir avec ceux que nous avons traversés...

 

 

p306

 

 

Lieux défraîchis ou complètement décrépits, abandonnés, témoins d'un temps où il valait mieux éviter la boue et les aléas des trottoirs parisiens, tous ces endroits un peu mystérieux, gardent la poésie des choses qui ne seront plus...

images anciennes d'une ville.

vendredi 13 juin 2008

Mémés du Vendredi

4631 sortie de messe
  • Tiens Madame Chapou, encore vous un Vendredi?

  • Et le 13 en plus, je vais vous porter chance Madame Bidou

  • Vous allez encore à Paris?

  • Non pas à Paris cette fois, mais dans l'Ile de Ré. Il faut bien que nous profitions un peu de la maison des Portes, elle me coûte assez cher en impôt sur la fortune.

  • Hé voui, c'est que ça a pris de la valeur là bas

  • Voui, mais ça serait mieux s'il n'y avait pas tous ces gens, ces troupeaux avec leurs vélos qui ne regardent rien et vous renverseraient sans crier gare. Les parents sont aussi mal élevés que leurs gamins, c'est une honte. Et tout ça c'est depuis que ce Jospin y est venu. C'est le rendez vous des rouges. Ils vont finir par y faire la révolution et alors là, l'immobilier ne vaudra plus rien, comme avant le pont...

  • J'espère que vous allez avoir beau temps...

  • Ah voui, et on ne peut même pas le savoir, la météo est en grève... En voilà encore qui prennent les gens en otage. Le gouvernement est trop bon avec tous ces gauchistes. Les instituteurs, les camionneurs, et encore eux on peut les comprendre, ils l'ont dit c'est leur gagne-pain qui est menacé, les cheminots, et maintenant la météo, toute ces racailles de nantis, pourquoi pas les curés aussi, où allons-nous? C'est des envezés, des trop heureux tenez!

  • Ne vous en faites pas, ils vont les cirer . Vous avez vu Fillon hier soir?

  • Non, et vous?

  • Moi non plus.

  • Mais j'en ai entendu parler ce matin à la radio. Il a été très bien.. Ils vont payer l'essence de ceux qui vont travailler.

  • Voui, enfin c'est pas fait encore! Et seulement de ceux qui ont un travail. Les feignants de chomeurs n'ont qu'à en chercher un d'abord.

  • C'est bien normal! On va pas en plus leur donner des sous pour faire rouler leurs vieilles voitures! Mais enfin Fillon il va résoudre la crise du pétrole, ce qu'il nous faut ce sont des centrales nucléaires, on n'en a pas assez en France.

  • Et on fera comment? On ira brancher sa voiture à la centrale? Je ne sais pas comment ça marchera.

  • Ils doivent bien le savoir eux puisqu'ils le disent! En tous cas Fillon et Sarkozy, ils sont main dans la main, ils s'entendent à merveille, il l'a dit, contrairement à ce que disaient les méchantes langues.

  • Oh il y en a toujours pour dire le mal. Ca se voit bien qu'ils sont d'accord! C'est comme ceux qui reprochent au Président de trop dépenser!

  • Des jaloux! Les rouges, comme s'ils ne dépenseraient pas eux! C'est bien les socialistes qui nous ont ruinés. Et maintenant il ne faudrait pas que le président soit gardé!

  • Remarquez il n'a peut être pas besoin d'autant de gardes que De Gaulle ou Chirac, eux ils avaient la tête qui dépassait au dessus, lui on le voit pas au milieu, c'est plus difficile de l'atteindre..

  • Et notre Carla? Elle va sortir son disque?

  • Oh voui, j'ai lu dans le Figaro qu'il est magnifique! Ils l'ont déjà entendu et ils l'ont trouvé sublime.

  • Vous l'avez déjà entendue chanter? Moi je l'aime bien, elle fait pas trop de bruit, c'est bien. Moi j'aime pas ce tintamarre qu'ils font les jeunes aujourd'hui, et ça te braille, comme ce Johnny. Alors qu'elle, c'est calme, ça vous perce pas les tympans.

  • C'est vraiment une femme bien! Vous allez lire son livre?

  • J'ai commencé, elle écrit très bien. Et on y apprend des choses. Vous savez que Sarkozy a six cerveaux?

  • Voui il paraît. Mon gendre dit qu'elle a du se tromper dans le noir. Elle a cru que c'étaient les cerveaux, mais elle avait pas la main au bon endroit.

  • Ah bon? Vous croyez que c'est ce qui lui donnerait cette démarche?

  • Bon allez Madame Chapou, si nous allions faire nos courses, sinon il ne restera rien. Bonne promenade à l'ile de Ré.

  • Et bon vouiquende à vous aussi Madame Bidou. Adichatz et bonjour chez vous.

jeudi 12 juin 2008

Un endroit sympa pour les vacances : chez Bilderberg

Endroits sympas pour discuter...

Bon il y a la camping des flots bleus à Sarsouilles sur Mer très connu! Un peu de promiscuité certes.

Et puis il y a ce charmant coin de Suisse. Comment s'appelle-t-il déjà? Ah Davos.

Davos oui c'est tres bien pour déguster un « forêt-noire » en buvant un thé bien chaud (parce que là -bas on préfère la saison hivernale). Un peu cherot, certes mais sympa. Et on s'y fait des copains qui peuvent toujours servir.

Et je viens de dégoter un autre endroit qui vaut le détour! Un coin charmant, pas connu de tout le monde., et surtout un public sympa qui aime bien rire, se divertir, boire un pastis autour de la piscaille, jouer à la pétanque... Des potes quoi qui se réunissent tous les ans.

Cette année c'est à l'Hôtel Marriott, à Chantilly... ( pas le Chantilly de la crème en bombes aérosols), le Chantilly de Virginie... Je sais ,avec les suppléments carburant, mais bon pour s'amuser faut y mettre le prix hein.

Alors je ne devrais peut être pas vous donner le nom de cette joyeuse assemblée, parce que quand on vulgarise les choses, ça finit comme l'Ile de Ré après le pont, infréquentable, mais bon...

Ca s'appelle le groupe Bilderberg, parce que la première fois qu'ils se sont réunis c'était aux Pays-Bas, en 1954, à l'initiative du Prince Bernhart de la région et de David Rockfeller et ça se passait à l'hôtel du même nom..

Ah oui je sais il faut montrer patte blanche pour être admis, mais normal, et puis vous faites bien partie au moins d'une des catégories que je vais énumérer ::milliardaires, banquiers, hommes politiques, industriels, universitaires, haut fonctionnaires, personnalités d'influence dans le monde du travail et de l'éducation et journalistes. Je sais vous n'avez sans doute pas votre carte de milliardaire, moi non plus d'ailleurs, je l'attends avec impatience, mais personnalités d'influence c'est ouvert à tout le monde.

Pour le reste il y en a pour tous les prix. Vous pouvez prendre une place au « cercle extérieur » . Pour comparer avec le Camping des Flots Bleus, ce sont les tentes en plein soleil près du grillage. C'est le moins cher!

Déjà mieux, il y a le comité de Direction, style caravanes sous les arbres le long de l'accès principal. Non seulement on vous offre l'apéro d'honneur à l'arrivée mais on vous met au courant de certains trucs qu'on dit pas aux autres.

Et le fin du fin, au meilleur endroit près des chiottes, c'est le Comité consultatif. La il n'y a que dix places, mais les heureux privilégiés savent tout ... même « les stratégies et les buts réels »...Buts réels, j'ai pas bien compris. Est ce que ça voudrait dire qu'on ne nous montre pas tous les buts de l'Euro de foot? Que la France a battu la Roumanie 3 à 0 et qu'on n'a pas voulu nous le dire pour ménager le supense? En tous cas, eux, les dix du milieu ils le savent.

Voilà. Alors forcément en buvant le pastis autour de l'étang artificiel, on discute, on refait le monde, vous savez ce que c'est!

Certains disent qu'on désigne celui qui sera le Président des USA, ou le Premier Ministre de Grande Bretagne... nous on le fait bien aussi les soirs de beuverie, on peut toujours, hein!

Il y a les élections, quand même!

D'autres mauvaises langues prétendent que les orientations stratégiques décidées par le Groupe de Bilderberg peuvent concerner le début d'une guerre, l'initiation d'une crise économique ou au contraire d'une phase de croissance, les fluctuations monétaires ou boursières majeures, les alternances politiques dans les "démocraties", les politiques sociales, ou encore la gestion démographique de la planète. Ces orientations seraient ensuite transmises à des organisations subalternes chargées d'en provoquer l'application.

Vous voyez bien qu'on raconte n'importe quoi, sans aucune preuve!

D'ailleurs la meilleure preuve que tout ceci n'existe pas c'est que notre presse en parle rarement. Si ça avait de l'importance, cela ferait les gros titres des journaux, non?

Bon j'ai parlé de se faire des copains, mais ça serait mieux de savoir qui est déjà inscrit parce que moi je ne fréquente pas tout le monde, hein! Côté américain, il y a déjà Henry Kissinger, et David Rockefeller et d'autres que je ne connais même pas...

Et côté français alors? Alors là, attachez vos ceintures. A côté de Nicolas Baverez, de Henri de Castries, de Bertand Collomb on trouve Jean-Pierre Jouyet, ça me dit quelquechose ça! C'est pas un type « de gauche? » Mais c'est pas tout: Christophe de Margerie, Thierry de Monbrial, (bon ceux ci, ça doit têter de la Veuve Cliquot, moi j'en reste au pastaga)

Il y en a un qui doit représenter les banlieues, mais c'est pas Fadela Amara, c'est Kodmani Bassma,

Et puis d'inévitables comme le Trichet de notre Banque, et le Baron Seillères.

Plus drôles :Christine Ockrent ,François Pérol, secrétaire général adjoint de l'Elysée, et... et... et... je vous le donne en mille, Manuel Valls et Hubert Védrine!

Après tout, peut être qu'ils peuvent découvrir que pour la France ils ont sérieusement merdé la dernière fois? Croyez vous qu'ils peuvent nous le changer sans attendre les prochaines élections?

En tous cas quand j'y serai je ne manquerai pas de le leur suggérer.

mercredi 11 juin 2008

Petits propos scandaleux : défense du menhir

Je vais vous faire un aveu : j'ai un faible pour le menhir...

Je vois déjà vos sourcils, habituels lecteurs-amis de ce blog, se hérisser, vos bouches se tordre en rictus de dégoût. Attendez, attendez avant de partir! Il y a une suite.

Je n'ai pas dit j'approuve les idées du menhir! Mais le type en lui même, sa carrière, sa façon de faire me fascinent. Qu'est ce qu'il a du rire et se gausser!

Imaginez cet individu qui a bâti son fond de commerce sur le plus vil, le plus haineux, le plus nauséabond de ce qui peut ressortir du brave peuple de France, et bien entendu comment ça a marché. Comment ils y ont cru, comment ils se sont reconnus en ces propos de haine, de jalousie, de rejet de tout ce qui ne leur ressemblait pas.

Et lui comment il a grandi, comment il s'est engraissé sur ce fumier, les considérant de son oeil peut être unique et leur proférant les insanités qui leur faisaient plaisir à entendre. Faisant fructifier son commerce, avec les jours de débordement, les jours où la lave baveuse s'échappait un peu trop de sa bouche fumante... Jusqu'en 2002, et l'apogée face à ce non socialiste de Jospin austère.

Et nous sommes descendus dans la rue, nous avons usé nos semelles sur la chaussée pour faire élire qui? Chirac et la suite! Dérision. Au fait où étaient les gens de droite? Chez eux! Ils nous faisaient marcher et nous l'avons fait...

Et lui, le menhir, que pensait il? Croyez vous qu'il avait envie que les braves gens qui croyaient en lui, en son racisme, en son mépris de l'autre, fassent de lui un président? J'ai plutôt tendance à penser qu'il a fait son numéro, qu'il a joué son théâtre, son one man show.

A mon avis, parce qu'il a oublié d'être idiot, le bougre il savait très bien qu'élu,il ne durerait pas plus de quinze jours, trop faignant, trop branleur, trop insuffisant.. Sans doute.

Et débordé par son public. D'ailleurs là où ceux de sa bande ont exercé quelque pouvoir, cela s'est rapidement terminé en vomissures d'eau de boudin. Poussés dans le vide par la frénésie de leur électeurs qui exigeaient l'application de leur idéologie.

Nous avions cru qu'il représentait un risque, il ne faisait qu'exploiter la haine, en un numéro digne de Llope de Vega. Manipulé lui même, ce qu'il ne pouvait ignorer, marionnette complaisante effectuant son numéro au bout de ficelles tenues par les vrais politiques cyniques. Jouant son rôle de. repoussoir.

Devenu vieux, après en avoir bien profité, s'être bien diverti, voyez comme il aide à tout détruire pour que sa boutique ne lui survive pas. Comment d'autres se jettent là dessus pour s'emparer des dépouilles... Le vieux comédien a fait son tour.

Un repreneur s'est présenté pour la boutique. Moins drôle, quoi que. ....Il s'est beaucoup vanté d'avoir chassé l'autre mais n'a fait que reprendre le stock.Les articles en rayon sont toujours les mêmes: des coupables, des tricheurs, des suspects..

L'immigré toujours. Facile, l'immigré n'est pas comme nous, nous pique notre travail, pompe sur notre sécurité sociale. Et surtout l'immigré ne vote pas, ne peut pas se défendre, sert à faire des statistiques réjouissantes...

Il y a aussi le chomeur, le malade, le vieux, le fonctionnaire, l'automobiliste... Tous suspects, en un étrange ballet paranoïaque et manichéen tous tricheurs, tous coupables.... La différence est que le nouveau boutiquier, lui, a le pouvoir de mettre en application les préceptes du précédent et ne s'en prive pas.

L'ennui est que ceux qui jouissent en voyant la chasse aux autres finissent à leur tour par faire partie du gibier.

Alors finalement le menhir, odieux certes mais inoffensif, et finalement presque sympa. Non?

mardi 10 juin 2008

Paris secret : d'autres passages

Passages de toutes sortes,

Voici encore, étroits, mystérieux, dégradés, en dénivelés, les passages Sainte-Foy et Lemoine.

01p2 02p2

Puis le passage des Dames de Saint-Chamond. On arrive vers le Sentier et le textile ici est de mise.

(Même le dimanche on entend le ronronnement des machines à coudre,sans doute des gens pressés de gagner plus qui font leurs heures supplémentaires).

Surprise, au fond de ce passage, un superbe hotel du XVIIIe , justement celui des fameuses Dames, qui avaient aussi leur église évidemment, sans doute pour

03p206p2

se repentir de leurs péchés.

Avec le passage du Caire, fermé derrière ses grilles parce qu'on est Dimanche, on tombe dans l'Egypte ancienne, Rue du Nil, Rue d'Aboukir, Rue du Caire, souvenirs des guerres du Poléon premier...Ce passage du Caire fut en quelque sorte le premier centre commercial vers 1800

05p2  Mais avant l'endroit avait connu une sacrée histoire puisque c'était là que se tenait la Cour des Miracles! C'est Gabriel-Nicolas de la Reynie, (un limougeaud hé oui, il n'y a pas eu ici que le Général Dumoulin!), premier Préfet de police, mais à l'époque ça s'appelait intendant général, qui a fait débarrasser les lieux! L'histoire ne dit pas ce qu'il est advenu ddes gueux qui fréquentaient l'endroit. Il n'y avait alors nii charters ni centres de rétention.

Ensuite cela devint le Couvent des Filles-Dieu. Aujourd'hui on aurait plutot construit une banque, une agence d'assurances ou une mutuelle, mais à l'époque la mode était aux couvents...

Les pierres du couvent servirent à paver les galeries ...

04p2

Voici le passage du Ponceau, en souvenir d'un petit pont qui permattait de franchir un égoût à ciel ouvert. La rue du Ponceau fut une des plus chaudes de Paris. On y trouva un matin, bien avant la crise d'épectase du Cardinal Danielou, le cadavre d'un archevêque. Ces hauts prélats se sont de tous temps dévoués à des taches de missionnaires.

dimanche 8 juin 2008

Le polar de l'année : future palme d'or?

Ca y est ma décision est prise! Je me lance

L'année prochaine je serai à Cannes... Oui oui, fichez vous de moi mais je tiens mon scénario, et c'est pas rien : le polar du siècle! Bon je vous l'accorde, il n'est pas très vraisemblable, mais jugez plutôt.

La scéne d'ouverture se passe à Papeete, le long du port. Un mec préoccupé, col d'imper relevé et chapeau mou se glisse, clope au bec dans la foule des vahinés aux collier de fleurs qui dansent dans les rues.

Le mec cogite parce qu'il vient de découvrir quelquechose, un gros truc.. Il dit : « oh la la j'ai découvert quelquechose »... et tout à coup il disparaît... (En fait mais ça ne se voit pas dans le film, le type qui est journaliste a glissé sur une peau de banane et il est tombé dans la flosse...)

Ensuite on est, toujours a Papeete, dans le bureau du juge. C'est un bureau de juge normal avec des classeurs en bois. Le juge est assis derrière son bureau et il releve le bord de son chapeau avec le canon de son revolver. Il cogite. Il pense à l'hotesse de l'air qui est venue lui dire que dans son avion à plusieurs reprises il y avait un type qui avait tenu à garder en bagage de cabine, une grosse mallette métallique verrouillée à son poignet par une chaîne... (bon je sais cela aurait été plus vraisemblable avec un train, quoi qu'entre Papeete et Paris ça ferait bizarre de parler d'un train, et qu'en plus il n'y a pas d'hotesses de l'air dans les trains, sauf en vacances, donc gardons l'avion...)

Bien roulée l'hotesse pense le juge, mais il ne voit pas le rapport entre la disparition du type et la mallette de l'étrange voyageur...Il fouille dans sa mémoire pour chercher si elle ne lui a pas confié un autre détail dans son témoignage. ( l'acteur à ce moment-là doit remonter son chapeau sur sa nuque et rouler des yeux pour bien montrer qu'il cherche)... Mais si, bon sang, c'est sûr, l'hôtesse lui a dit qu'elle avait entendu le type prononcer distinctement les mots ; « compte japonais »

Scène suivante, un bar louche de Papeete. Le juge au bar boit un double bourbon cul sec quand une main se pose sur sa cuisse... l'hotesse de l'air. « Alors mon chou, dit elle, tu as repensé à mon témoignage? »  A ce moment là une silhouette massive s'encadre dans la porte et la jeune femme blémit et déglutit... «  C'est, cest lui, murmure-t-elle d'une voix rauque, c'est mon type à la mallette »...

Vous me suivez toujours?

Le juge se lève précipitamment et renverse son bourbon. « Alors dit il au dur à cuire, pas de mallette aujourd'hui? - Ben non répond betement le malabar, je ne vais pas à Paris aujourd'hui...-Ah, fait le juge, montrez moi vos papiers ».- Damned! C'est un des gros bras du gouvernement local. Et tout à coup un éclair fait tilt dans le cerveau du juge qui n'en a pas six, comme d'autres. Il comprend tout! Chisse, Florac, heu Flisse, Chorac...tout cela danse et s'embrouille dans sa tête. La filière niponne... Une expression qui fait peur, mais il ira jusqu'au bout quoi qu'il advienne...

Un trottoir de Paris, Boulevard Mortier. Petite pluie fine, très parisienne, de jolies filles en minijupes déambulent en riant. Le juge sonne à une porte cochère. Un type lui ouvre... « Justice, perquisition » dit le juge. A coté de la porte on découvre une plaque : « Piscine »... Le type s'efface pour laisser passer le juge, on suit des couloirs.

Puis on retrouve le juge qui perquisitionne dans un bureau. Il allume l'ordinateur et tombe sur un site porno, puis il ouvre des tiroirs, les referme...A ce moment là son portable sonne... « Je suis l'avocat de l'ex président de la République dit une voix, j'ai des documents à vous montrer, pouvez vous passer chez moi? OK OK répond le juge". Et tout à coup son regard s'éclaire... Au fond d'un tiroir, il y a des relevés de comptes en japonais et un petit carnet à la couverture usée, où est écrit : « Carnet du général Rondot »... il feuillette le carnet: tout est là...

Euréka, il les tient le petit juge!

Il prend sur l'armoire une grosse enveloppe bulle, y glisse les précieux documents, et l'enveloppe sous le bras il s'en va... Mais arrivé à la porte il entend derrière lui des pas précipités et une voix grave l'interpelle: « Hep là, hep là où allez vous? - Ben, j'ai saisi des documents... La grosse voix éclate de rire: « Ah ah ah, vous savez où vous êtes ici mon vieux? Vous êtes à la DGSE. Tout ici est secret, confidentiel, interdit, classé défense, secrets d'Etat.... Vous ne pouvez rien saisir.- Que faut il faire demande le juge? - Faites une demande de déclassification en six exemplaires. Le Président en personne décidera s'il doit la transmettre au Premier ministre, qui décidera s'il doit en informer la ministre de l'Intérieur et le ministre des Armées, qui décideront ensemble s'ils nous autoriseront à vous confier les documents si nous le voulons bien... - Pfff dit le juge, que de complications... »

Voici donc notre juge sur le trottoir, un peu penaud, les épaules basses...

Un peu plus tard il se présente chez l'avocat de l'ancien président. Bureau luxueux, tapis persans meubles de marqueterie, larges baies donnant sur Notre-Dame. Il y a là l'avocat Maitre Machin et le Bâtonnier de l'ordre. L'avocat tend un document au juge qui le lit. « Je le saisis dit le juge... C'est trop important, une lettre de la Banque qui dit que ce compte n'existe pas, la preuve des preuves.. - Je m'y oppose rétorque la grosse voix grave du Bâtonnier, vous n'avez pas le droit de l'emporter. »

Le petit juge se retrouve sur le trottoir . Il donne un coup de pied rageur dans une boite vide de Red Bull, (vous savez cette boisson pour ados récemment autorisée par la ministre de l'Economie contre l'avis de l'agence française de sécurité sanitaire, où on découvre le poids du le principe de précaution par rapport aux lois du marché, mais ceci est hors sujet, revenons à notre juge... )

On le voit passer devant un restaurant thaïlandais de luxe où deux hommes déjeunent en tête à tête, un grand qui fait de grands gestes maladroits et un petit bourré de tics qui tend le poignet pour que l'autre puisse y contempler quelquechose....

Voilà, j'en suis là. L'ennui c'est que je ne sens pas la fin.

Happy end ? (il se peut que le juge retrouve l'hotesse de l'air et qu'ils décollent ensemble vers les Bahamas. La dernière scène serait alors une scène de sexe débridée, dans l'avion, à la manière d'Emmanuelle...)

Sinon je ne vois pas... Si vous avez une idée... Peut-être après tout qu'il n'y aura pas de fin..

C'est une histoire abracadabrantesque, hein?

vendredi 6 juin 2008

Les interviews de J. Pépère : le Président Moussuraud nous parle de culture

  • Monsieur le Président c'est un grand honneur , je dirai même plus un honneur insigne de vous accueillir dans ce journal, où nous saluons chaque jour votre oeuvre phénoménale et tout ce que vous apportez au pays, et ceci , selon notre principe et notre éthique, en toute objectivité...

  • Pourtant je trouve les médias dont vous faites partie, le plus souvent injustes...

  • Oh... attendez Majesté, pardon Monsieur le Président,je vais épousseter votre siège... Tiens vous avez un cheveu là, sur l'épaule

  • Ah oui, tiens, c'est un cheveu de Pipola.Au moment où j'allais partir.J'ai du lui dire: « Voyons Pipola, crois tu que c'est vraiment le moment? »

  • Monsieur le Président, merci qe m'avoir envoyé les questions que j'ai à vous poser à propos de la culture, bien entendu je vais vous les poser objectivement et sans complaisance.

  • J'y compte bien mais il ne faut quand même pas exagérer, je suis le président tout de même.

  • Alors si vous le voulez bien, parlons de culture...

  • En préambule je voudrais dire que je n'ai jamais eu de jardin, les endroits où j'ai vécu ne m'en ont pas laissé l'occasion, mais que, cependant je suis très attentif aux problèmes de nos agriculteurs.. Ils souffrent

  • Surtout les petits paysans...

  • Non, pas les petits Monsieur Pépère, les petits il sont pas rentables, ils rapportent rien, ils servent à rien, il faut qu'ils partent...On ne peut rien pour eux. Que tous ceux qui sont pas encore partis disparaissent. Je vais faire une loi pour ça, et je le ferai inscrire dans la Constitution..

  • Alors les grands, les gros...

  • Oui, les céréaliers, les producteurs de betteraves, ou de légumes bretons , ceux qui investissent qui font vivre le pays avec leurs centaines d 'hectares Ceux ci je les écoute, je les soutiens. Qui mieux qu'eux peut nous dire ce dont ils ont besoin? Des OGM, des pesticides, des subventions. Iriez vous acheter des fruits tous tavelés à un patit paysan Monsieur Pépère? Hé bien moi je dis non!

  • Ah moi non plus Monsieur le Président. Mais venons en si vous le voulez bien, à l'autre face de la culture, a cette culture qui coute cher au pays et ne produit rien...

  • Oui et je voudrais dire ma honte, mon dégoût, et parler de ces irresponsables sadiques qui font lire la Princesse de Clèves à nos malheureux élèves.. Savez vous monsieur Pépère, combien ça coûte, la Princesse de Clèves en termes de croissance au pays? Un virgule trois points...

  • En effet, c'est un chiffre énorme... Et comment cela s'explique-t-il?

  • C'est simple Monsieur Pépère, regardez les, les guichetières, les caissières, les patissières, les bouquetières, les crémières... Que croyez vous qu'elles ont dans leur cabas? La Princesse de Clèves, voilà à quoi elles perdent leur temps. Croyez vous monsieur Pépère qu'elles ont des heures à perdre sur leur temps partiel ? C'est un drame, la princesse de Clèves met le pays en faillite. Il est temps d'agir.

  • Que comptes vous faire?

  • Je vais faire une loi et cela sera inscrit dans la Constitution. Est ce que vous passez votre temps, vous monsieur Pépère à lire la princesse de Clèves.?

  • Oh non Monsieur le président, et nous ne faisons jamais la publicité de choses comme cela sur notre antenne!

  • Regardons, nos voisins, prenons exemple sur eux. En Allemagne, aux Pays-Bas, en Grande Bretagne, en Espagne, avez vous vu les femmes lire la Princesse de Clèves?

  • Non jamais, monsieur le Président!

  • Alors pourquoi nous et pas eux? Pourquoi devrions nous lire ce qu'ils ne lisent pas? Comme s'il n'y avait pas autre chose à lire, plus favorables à l'économie de notre pays, des catalogues de montres, des publicités plein les boites aux lettres, intéressantes pour s'informer du prix des yaourts, et gratuites en plus, avec de grosses images colorées!

  • Quelles mesures comptez vous prendre Monsieur le Président?

  • Deux mesures: premièrement je vais faire dérembourser les lunettes, deuxièmement, à plus long terme, je vais supprimer des milliers d'enseignants pour saboter l'apprentissage de la lecture. Comme cela nous finirons par anéantir non seulement la princesse de Clèves, mais aussi d'autres ouvrages pernicieux et débiles qui sont la cause de pertes de temps considérables.

  • A qui pensez vous?

  • A ces Faublert, ces Malpensant...

  • Proust?

  • Non, lui il était pilote de course, ah il a peut être écrit ses mémoires, mais c'était écrit gros...

  • En tous cas merci infiniment Monsieur le Président pour cette interview si sincère. Nous pouvons être rassurés, et très objectivement je le dis à nos téléspectateurs, notre pays est en de bonnes mains. Revenez quand vous voulez, monsieur le Président. A très bientôt j'espère.

  • Vous voulez voir ma montre? Regardez elle est toute petite et pourtant elle coûte cinq fois plus cher que la grosse d'avant..

mercredi 4 juin 2008

Images d'un Paris secret : les passages

p01ombres soleilCette aventure  commence face à la Gare de l'Est...

Quelques dizaines de mètres sur la Rue du Faubourg Saint-Denis, et entre deux immeubles une entrée derrière une grille.

C'est le passage du Désir.

Ce n'est pas beau ça? Mais attention, le désir est interdit le Dimanche et n'oubliez pas que vous êtes tout près de la rue de la Fidélité...

 p03derriere les grillesLes passages...

Le passage du désir est le premier d'une longue série qui vous mèneront au delà de la porte S aint-Martin, le long de la Rue Saint-Denis ..

Les passages, mystère, exotisme, d'un Paris insolite et secret.

p02hauteurp06hotel

Un autre monde.

D'autres mondes, car chacun a son originalité, son histoire, ses spécificités, sa fréquentation..

Vieux bistrots populaires du passage du Marché Saint Martin

Restaurants indo-pakistanais du passage Bradyp05décors

Grossistes pour salons de coiffure regroupés dans le passage de l'industrie,

et le curieux décor Art déco du passage du Prado, avec son plafond tarabiscoté..;

et cet hôtel dans la rotonde...

Passages commerciaux, ouverts, attirant l'oeil, passages secrets fermés où l'on a l'impression de s'introduire par effraction..;

Lumière et obscurité, couleurs et grisaille.

Loin de la vie trépidante dees boulevards et des avenues,p04restos indiens

un autre monde...

lundi 2 juin 2008

Chroniques de la cour : le temps des sept.

En ce temps là, sa Majesté voulut s'entourer de ceux qu'il y avait de meilleurs parmi les grands courtisans. Il en choisit sept, sept comme les sept jours de la semaine, les sept merveilles du monde, les sept péchés capitaux,, les sept sacrements, les sept dons du Saint Esprit, les sept nains de Blanche-Neige, encore que l'on pût difficilement comparer le souverain à Blanche-Neige, les sept couleurs de l'arc-en-ciel, les sept mercenaires, les sept piliers de la sagesse, les sept femmes de Barbe-Bleue, bien qu'il n'y eût qu'une seule femme dans ces sept là, aussi eût on pu dire la femme des sept Barbe-Bleue, enfin sept, nombre magique et fatidique.. Il convoqua ces sept là au Palais pour leur tresser les plus grandes louanges et leur faire les plus beaux compliments.. « Vous êtes les plus proches, je vous veux près de moi «  dit le Prince tandis que les courtisans désignés se rengorgeaient d'orgueil et de bonheur.

Cependant le reste de la Cour, tous ceux qui se croyaient en grâce et qui découvraient qu'ils ne l'étaient plus, tous ceux qui ne l'étaient plus depuis longtemps mais qui espéraient encore, se mirent à murmurer, à ricaner entre eux et à se désespérer. Ainsi la Baronne Dati qui n'avait de doutes sur rien et se croyait encore haut dans le coeur du souverain vint demander des comptes et frapper de ses petits souliers le sol du palais. Mais rien n'y fit. La Baronne était tombée en disgrâce,. L'incompétence qu'elle étalait à chaque fois qu'elle prétendait s'occuper de justice, ses rapports houleux avec les membres de son entourage, son caractère peu amène, ses liens passés avec le clan de l'impératrice Cécilia, l'avaient précipitée dans la désaffection de Sa Majesté .

Le chevalier de Kouchner commençait à errer lui aussi à la cour comme un vieux livre aux dorures ternies. Le beau parleur d'autrefois avait démontré toutes ses insuffisances dès qu'on lui avait confié les missions auxquelles il aspirait depuis si longtemps, et ses médiocrités avaient effacé son éclat de traitre. D'ailleurs aucun de ceux qui s'étaient précipités pour trahir leurs amis et rejoindre l'Empereur n'était distingué. Ni Besson, ni le baron Bockel, ni aucun des autres.

La jeune Yadé elle aussi, qui avait eu parfois la langue trop bien perchée était tenue à l'écart.

Je ne parle pas de la femme Albanel qui dès le début se trouvait au niveau zéro dans l'esprit du Prince et n'était jamais parvenue à s'élever ne fût ce que d'un pouce ou de la Duchesse de Mam dont l'austère aridité croissait avec le temps.

Cependant celui qui en souffrit le plus sans rien montrer était le Duc de Fillon, exclu du premier cercle, et auquel on rapportait presque chaque jour, quand il ne les lisait pas dans les gazettes, les propos peu amènes de Sa Majesté à son encontre.

Depuis longtemps l'Empereur, dès qu'il y avait une affaire d'importance la confiait à quelqu'un d'autre quand il ne s'en occupait pas lui même, et envoyait dans le même temps son premier ministre en voyage officiel en Sistranie occidentale ou dans le Baloughistan du Nord...

Et me direz vous, pourquoi nous parle t on autant des exclus et si peu des élus?

La réponse est toute simple. Seule l'exclusion est notable. Le choix des autres n'obéissait qu'au fait du Prince, à des lubies de passage, à des embrasements temporaires. L'Empereur prenait comme favoris ceux qui réussissaient le mieux à exécuter ses volontés, qui parlaient et gesticulaient le plus, et surtout qui tout en faisant des moulinets avaient l'art de détruire, casser, dépecer, démantibuler, désosser, écrabouiller, laminer, démolir, saper et réduire en poussière tout ce qui avait été la vie des habitants de l'Empire et tout ce qui avait maintenu la solidarité entre eux, et une certaine qualité même dans l'existence des plus pauvres...

Ainsi le Marquis de Bertrand s'y entendait il pour tailler dans la protection sociale au point d'en enthousiasmer le souverain, tandis que le Duc d'Arcos, chassé du Périgord consacrait avec force et réussite tout son talent à anéantir le système de l'enseignement. Le Baron Hortefeux chassait très bien l'immigré. Par contre il n'existait aucune explication valable pour la femme Morano.

Mais ainsi va l'Empire, que selon les états d'âme et les lubies du souverain, rien n'est jamais écrit, et que tel qui rit vendredi pleurera dimanche. Dures lois de la courtisanerie et des humeurs du monarque.

Passages secrets de Paris

Passages secrets de Paris
Le passage du Chantier

Général Dumoulin

L'ami Gilren dont le blog http://amertume.over-blog.com/ nous permet presque chaque jour, malgré son titre, d'envisager l'actualité sous des angles inédits et avec le sourire, et qui me semble être un excellent connaisseur de la vie limougeaude me fait l'honneur de me citer parmi... parmi quoi au fait? enfin de me faire une petite place entre Maryse Bastié, les petirts-ventres, le peyteu, le pastis Panazô et quelques autres... Je lui fais respectueusement remarquer qu'il a oublié les généraux. Limoges qui fut une ville rouge à l'âme révolutionnaire a en effet donné naissance à un paquet de militaires étoilés – et je ne parle pas des cent cinquante « limogés » de la guerre de 14 – Jourdan, Bugeaud, Martial Vallin, non pas Kellermann, voyons quelle idée Kellermann, figurent parmi les plus emblématiques, mais il en est un qu'on oublie souvent, le Général Dumoulin...

Ce Dumoulin issu du quartier populaire du Port du Naveix et parti comme simple soldat sous la révolution se retrouva Général sous l'Empire et ses victoires ne se comptent pas. Malheureusement malgré les attentes de ses concitoyens naveteaux, qui à chaque fête lui préparaient un accueil enthousiaste il ne revint jamais à Limoges. La rumeur courut qu'il avait épousé une duchesse de Wurtemberg... Rumeur d'autant plus fondée que la carrière du fameux Général n'était que le fruit de l'imagination débridée des Ponticauds qui avaient fini par y croire. Voilà au moins un général qui n'aura pas provoqué de carnage...

Discussion

Discussion

Un auteur: James Lee Burke.


C'est un des plus grands auteurs de romans noirs actuels. Son héros Dave Robicheaux, ancien Lieutenant de police de La Nouvelle-Orléans possède là une boutique d'appâts et de location de bateaux, mais il est aussi assistant du shérif. Et il s'en passe des choses dans les bayous! Les truands de New Orleans viennent y régler leurs comptes, y dissimuler des cadavres qui finissent par remonter à la surface. Robicheaux, ancien alcoolique comme son créateur auquel il emprunte bien d'autres traits y trouve matière à exercer ses talents de redresseur de torts.

Ecriture nerveuse, climats tendus et souvent violents emportements contre les injustices, la corruption, la tolèrance de la société américaine vis à vis de la pègre... Burke est souvent comparé à Faulkner. Il sait mieux que quiconque nous plonger dans une atmosphère ténébreuse, faire monter un orage, voire un cyclone sur les bayous de Louisiane, paroisse de New Ibéria. Il sait dire les cris des oiseaux, l'attente anxieuse sur la barque, le vent qui agite les feuillages...

Des titres, parmi d'autres: « La pluie de néon », « Prisonniers du ciel », « Dixie City », « Black Cherry Blues », « Dans la brume électrique avec les morts confédérés » (Editions: Rivages Fleuve Noir )

Verticales

Verticales

Printemps

Printemps

Nuit

Nuit

Sologne de pluie

Sologne de pluie

Au pays de Raboliot

Au pays de Raboliot

Aixe sur Vienne : le Pont

brouillard

brouillard
dans le brouillard

Fresque

Fresque
fresques dans une église de campagne du Limousin

Lumière d'hiver

Lumière d'hiver

Chalucet

Chalucet

Bill Bryson : une plume caustique sur des sujets graves

Bill Bryson est américain. Il est même tellement américain qu'il est né au fond du fond des profondeurs de l'Amérique profonde, à Des Moines, capitale de l'Iowa. Journaliste, il a beaucoup vécu en Angleterre, mais à certaines périodes de sa vie, il est rentré aux USA pour voir ce que devenait son étrange pays.

Je l'ai découvert il y a quelques années à travers « Motel Blues », réjouissant récit d'un itinéraire au volant d'une vieille Buick qui lui fera traverser quarante états.

Récemment vient de paraître en France « Promenons nous dans les bois », qui est cette fois le récit d'une randonnée au long cours sur le sentier des Appalaches (3500 km de la Georgie au Maine) qu'il a effectuée avec son copain d'enfance Stephen Katz, personnage assez particulier. Tous les deux s'embarquent dans cette aventure finalement dangereuse, puisque, en plus de se tuer dans des ravins, on peut rencontrer des mitges, cruel insecte écossais qui vit en nuages, et qu'aux states on appelle no-see-ums, et au Canada brûlot, mais qui comme tout le monde le sait, fait partie de l'urticante famille des cératopogonidés, et bien d'autres étranges et redoutables choses, comme des ours et par dessus tout des randonneurs.

Bryson est-il avant tout un humoriste, un voyageur, un écrivain, un observateur ? Il est tout cela à la fois. Sa prose alerte est transcendée par l'humour et il est bien rare qu'on puisse lire une page sans s'esclaffer, même si le rire recouvre souvent des réalités pas drôles.

Ce qui donne au final un portrait au vitriol, particulièrement acerbe , de ce grand pays « qui produit plus de prix Nobel que le reste du monde réuni, mais où, selon un sondage, 13 % des femmes sont incapables de dire si elles portent leur slip sous, ou sur leurs collants. ».

En tous cas c'est un auteur que je recommande fort, agréable à lire, et qui sous des apparences légères traite de sujets bien plus sérieux qu'il n'y paraît.

Oeuvres de Bryson traduites en Français : (Editions Payot)

  • American rigolos (2003)

  • Motel blues (2003)

  • Nos voisins du dessous (2005)

  • Ma fabuleuse enfance dans l'Amérique des années 1950 (2010)

  • Promenons nous dans les bois (2012)

  • Shakespeare (2012)

Ce à quoi il faut ajouter « Une histoire de tout, ou presque » (2007) ouvrage qui a reçu plusieurs grands prix de vulgarisation scientifique, dont le prix Descartes, en Europe .

Les grands penseurs

Je voudrais leur dire qu’on a reçu un coup de pied au derrière mais que c’est pas parce que vous voulez renverser la table que vous descendez de la voiture dont vous vous abstenez de choisir le chauffeur »

Nicolas Sarkozy

Limoges , le 14/10/2015

reflets

reflets

Un jour en Galice

Un jour en Galice
Face à l'Océan , la solitude du joueur de cornemuse

Rosée

Rosée


ça c'est Paris!

Le vieux Brantôme

Le vieux Brantôme

La Vienne en hiver. plateau de Millevaches

reflets

reflets

Decembre

Decembre

L'hiver est déjà là

L'hiver est déjà là


en guise de rafraichissement

Images du Tregor

Images du Tregor

Ce qu'on nous dit... peu

Au moment où on nous parle tant des déboires de Peugeot, des projets de licenciements massif dans une industrie automobile que nos dirigeants ont laissé s'enfuir et qui ne sera plus bientôt qu'un souvenir lointain, il est une nouvelle dont on ne nolus parle guère. Toyota envisage de fabriquer dans son usine de Valenciennes des Yaris à destination du marché américain.
"Ils sont fous", pensez vous. On nous dit tellement par ailleurs que la main d'oeuvre française est hors de prix, qu'il convient d'assouplir les lois du travail, de payer moins, que nous en avons tous l'esprit déformé.
Hé bien Toyota nous explique tranquillement que la main d'oeuvre n'est que pour 10% environ dans le prix de revient du produit fini, que la main d'oeuvre française est l'une des plus performantes et des plus productives, que les sous-traitants sont en plus d'une exceptionnelle qualité, et que le tableau d'ensemble justifie amplement leur décision.
Voila bien sur qui contredit largement tout ce que nous répètent sans arrêt notre clique de patrons ripoux gavés de réductions de "charges" (pardon de contribution à la vie sociale), et de leurs complices politiques qui versent, sans rien faire contre, des larmes de crocodiles sur la fuite de nos industries.
C'est peut être à nous, citoyens, de réagir en ne privilégiant pas les crapules au nom d'un souvenir.

effets de brouillard

ces brouillards qui nous entourent


Une expo photo : Paul Graham au BAL

bords de l'Anglin

Le vieux Palerme

vignobles de Champagne, la Côte des Blancs

courses à Pompadour

Pauvre France!

Ce matin, lors de mon tour de ville quotidien, j'étais précédé sur le trottoir, par une jeune femme qui, vue de dos à une certaine distance me paraissait fort convenable.

Non loin du jardin d'Orsay, là où sont enterrés les vestiges des arènes romaines d'Augustoritum (comment pour visiter ? Ici on ne visite pas, je l'ai dit maintes fois, rien ne se visite, il suffit de savoir qu'elles sont là, ça vous donnerait quoi de visiter?), donc je reprends … Non loin du jardin d'Orsay, la jeune femme s'arrête face à l'une de ces espèces de boite aux lettres vertes où la collectivité a enroulé les sacs en plastique que nous, contribuables, offrons bien volontiers aux possesseurs de canidés, afin que nos amis à quatre pattes n'encombrent pas les trottoirs des produits glissants de leurs défécations.

Et là que vois je ? Cette personne qui tire, extirpe un sachet de la boite , puis deux, trois, et prise d'une sorte de folie subite, tire et tire encore et enfouit les produits de ce qu'il faut bien appeler un vol dans son propre cabas. Lorsque j'arrivai près d'elle , elle devait bien en être à son douzième méfait, et reprit ensuite sa marche sans se préoccuper de moi. Je pensai qu'il devait bien y avoir un chien dans l'histoire, mais j'eus beau scruter les alentours, nulle trace de chihuahua, de kromfohrländer, d'épagneul nain, et encore moins de samoyède, de chow-chow, d'affenpinsher, de mastiff ou de bullmastiff... Rien

J'en appelle à témoins nos compatriotes défenseurs de la patrie et se ses valeurs, les Lucacas, Vempeste, Chiotti, que devient la France ?

Après trois mois de hollandisme, l'insécurité a-t-elle cru au point que les malfrats en soient à dérober les sacs à crotte de nos chiens ? Et pour en faire quoi ? Pour y entasser les produits de leurs rapines ?

Que fait la police ? Quand va-t-on se décider à faire surveiller de près par des hommes en armes nos distributeurs de sacs à crottes ?

Je crains qu'il n'y ait rien à attendre en la matière de ce pouvoir, et encore moins de cette ministre de la justice, « fascinée par les délinquants » , comme le dit si bien Marine.

Moi, honnête citoyen de ce pays, je tenais à m'élever ici contre le laxisme dont fait preuve le pouvoir et dont j'ai eu sous les yeux un bel exemple ! En dénonçant ce geste criminel je fais œuvre de salubrité publique. Qui vole le sac à crottes, peut voler le chien !

Pauvre France !

Souvenir de Sicile

Souvenir de Sicile
une ruelle de Palerme

« Je crains que le mariage de l’ultra-libéralisme, de l’abandon de l’Etat et du retour à l’opium du peuple, finisse par avoir raison de ce que l’on aime le plus en France et que le monde entier nous envie ».

Caroline Fourest


Passages secrets du vieux Paris


rideau liquide

Lumières nocturnes

Lumières nocturnes
Dresde, le 25 Août

Et un clafoutis aux nèfles pour Douillet! Un

Qu'il est fort ce Douillet!
La proposition de François Hollande de taxer les contribuables les plus riches "va tuer le sport français"
75% de taxe au dessus de 1 million d'Euros de revenus, et adieu footing jogging, marche, cross country, pétanque, curling, crosse au champ, beach-volley. Finis la ringuette, la balle au tambourin, la longue paume, le rugby subaquatique. Disparus la soule, le tir à la corde,le vigoro, le boulingrin... Nous ne serons jamais champions du monde de Pesapallo, de Gouret de salon, de Oulak, ce superbe jeu où on se balance un cadavre de chèvre, ni de hornuss...
Voila ce que c'est Monsieur Hollande de vouloir faire payer les très très riches!
Et la boule de fort! Avez vous pensé à la disparition de la boule de fort? Même pas. C'est une honte!
Ca me dégoûte au point que je ne sais plus si je vais viser la corbeille à papiers pour y envoyer mes crottes de nez d'une pichenette élégante!
En tous cas la connerie est un sport qui n'est pas prêt de se perdre, et Douillet est bien placé.

campagne limousine

L’opinion de Fillon sur la culture

Eloge funèbre de Mickaël Jackson, selon le plaisantin de service:

"J'étais surtout un admirateur de son succès. Quelqu'un qui a vendu 750 millions de disques, c'est unique dans l'histoire de la musique, dans l'histoire de la variété, de la diffusion de l'art".

L'important dans l'art c'est bien les 750 millions... et sans hadopi, on n'y arrivera jamais...

VIVE LA CULTURE SARKOZYSTE.

Hé oui ! Mickaël Jackson c’est comme la France de Fillon, ca a gagné 750 millions et ça finit dans la débine


People: Jipé encore cocu

La rédaction de ce blog tient à faire part de sa tristesse à l'annonce des nouveaux déboires qui touchent notre ami Jipé Pastaga , ou tout au moins celui qui l'inspire. Il y a bien au moins trois mois que notre talentueux interviewer n'avait pas fait la une en couleur des gazettes spécialisées.

Trois mois sans être cocu, cela ne pouvait pas durer plus longtemps. Aujourd'hui c'est Ici-Pourri qui nous l'apprend sous un portrait de notre collaborateur plus chien battu encore que d'habitude et de Nathalie qui le regarde méchamment.

On se demande quel est l'auteur de cette photo prise sur le vif, sans doute sans l'accord des deux concernés, et dont on pourrait croire qu'ils ont posé pour l'occasion. Honte aux paparazzi !

Mais nous tenons à rassurer ici notre confrère. Ne t'en fais pas Jean-Pierre ! Le tabloïd a beau annoncer : « Nathalie et Jean-Pierre c'est fini », et sous entendre des « coups bas (évidemment, on devine la hauteur) et des mensonges », il nous est difficile d'y croire. Ici-Pourri n'est pas du genre à laisser perdre un aussi bon filon.

Le lieutenant Colombo est mort, Pépé Carvalho aussi, Henning Mankell a filé Alzheimer à son commissaire Wallander, mais toi Jean-Pierre, tu en as encore pour longtemps à être cocu toutes les trois semaines. Ne t'inquiète pas, nous croyons en toi !

Matin d'octobre

Matin d'octobre
au bord de la Briance


Automne basque

soir d'été au Danemark

soir d'été au Danemark

fenêtre du nord

fenêtre du nord

Prix Nobel de la Paix

C'est le chinois Lu Xiaobo, dissident emprisonné qui l'a obtenu. Ce n'est pas plus mal  que beaucoup d'autres qui ont précédé (Henry Kissinger, Lech Walesa, Al Gore, ou Obama.) 

Il faut entendre les médias aujourd'hui se féliciter de cette nomination et dénoncer à grands cris l'absence de libertés dans l'empire communiste chinois.

Nous en avons de la chance, nous de vivre dans notre beau système capitaliste.

Heureusement, dès demain quand l'économie va revenir au premier plan, on de dépêchera d'oublier que la Chine n'est pas une terre de libertés. Les necessiités du profit obligent.

Pour simplifier la tâche du comité Nobel, nous pourrions faire quelques suggestions quant aux lauréats à venir.

Certains hélas ne pourront recevoir leur prix qu'à titre posthume:

 - un condamné à mort par erreur, exécuté aux USA

 - des morts victimes de la magnifique paix de Bush et Blair en Irak (il n'y a que l'embarras du choix)

 - des suicidés de France Télécom

Pour d'autres la situation est certes moins extrême:

 -un SDF victime des délocalisations et des supressions d'emploi.

- un enfant d'immigré en centre de rétention

-un futur retraité spolié de son moyen de vivre décemment par la grâce du gouvernement Sarkozy

On le voit, le Comité Nobel n'est pas prêt de chômer. Heureusement que tous ces candidats potentiels ne vivent pas en Chine. Ils ne se rendent pas compte de la chance qu'ils ont!



Vieux quartiers de chez moi

Vieux quartiers de chez moi
Le pont Saint Martial

SHA KE QI

Ils en ont de la chance ces chinois.
Sa Majesté, Empereur des français, Gouverneur de l'Europe, Maître de la Méditerranée, va leur faire l'honneur de venir à Pékin pour la cérémonie d'ouverture des JO.
Déjà ils ne sont plus qu'impatience et délire à l'idée d'accueillir celui qu'ils ont baptisé Sha Ke Qi.
Le peuple entier se prépare à l'acclamer dans une liesse immense rejetant à l'arrière plan tout le reste des cérémonies.
On entend d'ici les millions d'admirateurs massés le long du passage du cortège officiel, agitant des petits drapeaux français et chinois, et scandant : Sha Ke Qi, Sha Ke Qi...
Au fait, Sha Ke Qi signifie "l'idiot en colère".
C'est tellement plus beau en chinois!

Temps de saison

Temps de saison
puisqu'on parle de neige

Le Prince Albert a le coeur brisé (Ici Paris)..

Trois mois avant son mariage...
Et alors qu'est ce qui se passe Bébert?
Allons allons, c'est pas grave, remue tes cent kilos, fais bouger ta carcasse. Elle était pas pour toi cet'nana. T'as vu la gueule que t'as? Allez viens...
Je sais qu t'as le coeur gros, mais c'est pas une raison, d'parler de s'foutre à l'eau
Viens... On va aller manger des moules et puis des frites, ça t'changera tiens!
Et si t'es encore triste ou rien qu'si t'en a l'air
on ira chez Air France voir les hôtesses de l'air,
paraît qu'y en a d'nouvelles...
Allez viens...
Foutons l'camp d'ce trottoir et arrête de chialer, comme ça devant tout l'monde.
Allez Bebert viens... viens...
Tu en trouveras une aut'va
Je pense à une qui pourrait êt' lib' d'ici un an... T'en fais pas Bébert...

Au fait il faudrait que je lise l'article, si ça se trouve c'est juste la petite chatte qui a fugué...

la verriere d'Austerlitz

la verriere d'Austerlitz

Le people du jour

Enrico Macias : " Je me sens incapable de refaire ma vie." (Ici Paris)
N'y a-t-il pas là un appel au secours? Une demande de conseil?
C'est pourquoi je donne le mien sans plus tarder : "Fais comme tu peux, Enrico, et tiens nous au courant à la devanture du kiosque.
Mais au fait tu peux aussi demander à ton copain du Fouquet's, Président des riches et Chanoine du Latran, qui s'y connait lui, pour refaire sa vie, mieux que pour augmenter le niveau de vie ou pour lutter contre l'insécurité".
Quant à Ici Paris, il faut en trouver hein des choses passionnantes à dire pour gagner sa croûte toutes les semaines!

Canal à Gand (Gent)

Canal à Gand (Gent)

Petit matin de Décembre

Petit matin de Décembre

Courage hivernal

Courage hivernal

Au hasard des livres : un écrivain, Paul Théroux

Paul Théroux, écrivain voyageur.

Il descend son escalier , prend le métro pour aller à la gare et quitte Boston pour la Patagonie, (Patagonie Express) ou il part de Grande Bretagne pour se rendre en extrême Orient, toujours par le train (Railway Bazaar)...

Cet américain au nom bien français ou plus exactement canadien est un bourlingueur , essentiellement ferroviaire. Il note et retranscrit ce qu'il voit, ce qu'il découvre, les gens qu'il rencontre, passant au cours de ses trajets du familier à l'exotique.

Le livre qui nous intéresse ici est « Voyage excentrique et ferroviaire autour du Royaume -Uni ». Moins ambitieux au niveau de l'aventure et de la géographie que bon nombre de ses autres ouvrages, mais finalement totalement exotique, délabré désespéré... Un voyage qui date de 1981, à l'époque que bénissent certains de nos dirigeants, du Thatchérisme au sommet de sa gloire. Guerre des Malouines, évènements d'Irlande du Nord, catastrophe économique, sociale, démantèlement des structures publiques, face à un peuple complètement passif . Le trait est noir. Théroux suit les cotes du Royaume dans des trains voués à la disparition, rencontre dans des stations balnéaires sinistres où personne ne va plus, des gens d'une autre époque et des bandes de jeunes délinquants désoeuvrés . Un monde en déliquescence, les architectures tordues des usines abandonnées qui bordent la mer, les friches industrielles, les hallucinantes silhouettes des centrales nucléaires qui dominent les rivages..

Pour Théroux, cette Grande-Bretagne que l'on nous a si souvent présentée comme un exemple, est « un pays insulté ».A lire.

Paul Théroux: Voyage excentrique et ferroviaire autour du Royaume-Uni (Les cahiers rouges Grasset)

Millevaches

Millevaches
Tourbières et bouleaux

Soir...

Soir...
une lumière dorée ...


les vagues de dunes

les vagues de dunes
dunes blanches

Un petit air du Sud

Un petit air du Sud
Sète vue depuis le Mont Saint-Clair

Sur le port de Sète

Sur le port de Sète

l'été dernier

l'été dernier
souvenir d'un village espagnol : Santillana del mar

jeux de lumière

jeux de lumière
matin de février sur la campagne limousine et les ruines de chalucet

Une ville la nuit

Une ville la nuit
en ex Allemagne de l'Est

Coin de rue

Coin de rue
aspects du vieux Limoges

Lumières de Paris: contre-jour

Lumières de Paris: contre-jour
lumière déclinante de fin d'année

Barques sur la Loire

Barques sur la Loire
en arrière plan, moins drole, les fumées de la centrale nucléaire de Chinon
"Si vous trouvez que l'éducation coûte cher, essayez l'ignorance" Abraham Lincoln

du bois pour l'hiver

du bois pour l'hiver
dans un coin de la forêt limousine

Paris, ce village

Paris, ce village
Rue des sources

Les fenêtres

Les fenêtres
nous guettent

Scenes de la vie parisienne

Scenes de la vie parisienne
travaux a Belleville

Beaux jours d'automne

Beaux jours d'automne
A la pointe de l'Ile Saint-Louis..

Où allons nous?

Où allons nous?
question sans réponse

les pieds dans l"eau

les pieds dans l"eau

Vu et entendu : copines

  • Alors tu vois, y traverse le parking derrière moi

  • Hou la la...

  • Ouais. Alors j'me dis, ça fait pervers quand même...

  • Hyper pervers

  • I'm ratrap

  • Hou la la, diiiiiiiiiingue

  • Hyper dinguaaaaaaaa. Alors j'lui dis ouais?

  • Et ?

  • Et y m'dit, c 'est pas ton anniversaire Maguy?

  • Ah ouais, il a une super mémoire des anniversaires

  • Alors j'lui dis ouais, c'est pourkoi?

  • Ah ouais

  • I'm dit c'est just pour te l'souhaiter...

  • Alors là... Y souhaite vraiment l'anniversaire à n'import qui!

sombres lumières d'été

sombres lumières d'été
ciel d'orage sur Trouville

Chronique ciné

En lisant la presse suisse je suis tombé sur la critique d'un film qui vient d'être présenté au festival de Locarno et que nous aurons le plaisir de voir à partir du 10 Septembre sur nos écrans.

Il s'agit du premier film signé Michel Houellebecq, tiré de l'un de ses romans et qui s'intitule « La possibilité d'une île »...

Les spectateurs de Locarno, insensibles à la célébrité de l'auteur ont quitté la salle avant la fin. Il y a eu des rires et des ricanements. La presse helvétique décerne déjà au film la palme de « bide de la rentrée », certains allant jusqu'à prétendre méchamment que Max Pécas n'aurait pas osé signer un tel navet.

Quant à l'auteur, courageux mais pas téméraire, il n'a pas assisté à la projection et a annulé la conférence de presse qu'il devait donner. Il lui faut du temps sans doute pour chercher les raisons de son échec (sans doute trop d'ambition et de talent, incompris de spectateurs médiocres...)

La question qui se pose est maintenant de savoir si Houellebecq détrônera BHL au palmarès du plus gros navet de l'histoire du cinéma. On se rappelle en effet avec émotion de l'oeuvre du philosophe people: « Le jour et la nuit » avec Alain Delon et Lauren Bacall, où les rares spectateurs qui ont pu tenir jusqu'au bout ( en ce qui me concerne j'avais capitulé au bout de vingt minutes, ce qui n'était déjà pas si mal), ont paraît il autant ri ou presque qu'en voyant « La Grande Vadrouille »... Mais pas pour les mêmes raisons.

Il faudra que Houellebecq trouve d'aussi bons arguments que BHL pour expliquer son bide: « J'ai vu trop grand, trop haut, trop loin... Et les gens n'ont pas suivi ! »

Et là c'est pas gagné d'avance, mais on lui fait confiance!

Mes infos du matin

Ah ! Il n'y a pas de quoi se réjouir! Pauvre Manaudou... Mais pourquoi aussi est elle allée accepter ce bisou mortel? On ne lui avait pas dit? Il n'y a eu personne pour la prévenir?
Le commentateur nous dit que tout le monde attendait la Marseillaise, et rien... On a eu droit à l'hymne je ne sais quoi, un hymne pas martial ni rien... Pfff ... Quand même, hein, quand même, quand il y a Manaudou, on fait quoi, les chinois? On joue la Marseillaise, quel que soit son résultat... Vous le saurez la prochaine fois, sinon Sarko reçoit le Dalaï-Lama et ça va fumer!
Et l'autre, dont je ne sais plus le nom... le judo c'est pas mon fort (sans jeu de mots). Et justement le journaliste , très abattu, qui ne nous hurle pas dans les oreilles comme en cas de victoire, nous apprend que notre champion n'a pas pu poser son judo... Ah zut! Il n'y avait pas un casier au vestiaire? Pas une petite place sur le coin du tatami? Ces chinois n'ont rien prévu, et voila... il a dû garder son judo avec lui et crac... Pas de bol!
Mais là où j'ai failli avaler ma tartine à la margarine anti cholestérol de travers, c'est que voila Bush qui vient nous dire ce qu'il pense du conflit Georgie-Russie... Il est en forme, Bush, et il dit la vérité: " A notre époque, il est inadmissible, vous entendez, inadmissible, qu'un pays en envahisse un autre, plus petit..." Ah ça, c'est une chose qu'elle est bien vraie, Mister Bush..
Et notre petit homme à nous, voila qu'il se rend là-bas... Il va se brouiller avec qui? Avec son grand modèle américain? Avec son grand ami russe? Avec un peu de chance et son habileté habituelle il va se mettre les deux à dos.
Et si on lui suggérait de faire une bise à poutine et de lui souhaiter bonne chance?

Les discours de Sha Ke Qi..

« A cette Chine qui réussit chaque jour davantage, j’adresse un message chaleureux d’amitié ; une amitié historique, indéfectible et inébranlable, qui lie le peuple français au peuple chinois."
Bon c'est vrai qu'après avoir clamé que je n'irais pas, il faut que j' essaie de me raccrocher aux branches comme je peux...
" Je salue la manière « ambitieuse, dynamique, vibrante, moderne et résolue » dont la cérémonie d’ouverture a été préparée."
Tant qu'à faire il faut y mettre le paquet...
Si l’organisation des JO était un sport, je suis sûr que vous seriez d’accord avec moi pour qu’on attribue à la Chine la médaille d’or ! »
Et allez, ces peuplades sauvages ont besoin de flatteries. Après les avoir vexés, je vais leur montrer que je les prends pour des cons....

Les toits de Carmona

Les toits de Carmona
Cantabrique

L'éclosion d'un jour nouveau

L'éclosion d'un jour nouveau

Les coquelicots de Sélinonte

Les coquelicots de Sélinonte
parmi les ruines

Changer d'horizon

Changer d'horizon
Juste un goût de Portugal : moliceiro de Aveiro

Secrets de l'aube

Secrets de l'aube
Jeux du soleil et de l'eau ténbreuse, de l'obscurité et de la lumière...

Couleurs du Sud

Couleurs du Sud
Montpellier

Citrons

Citrons

Palerme

Palerme
les oursins du marché

Ascona

Ascona
couleurs du village

Lugo, vieux quartiers

Lugo, vieux quartiers
depuis les remparts et les silhouettes de la cathédrale

Images simples d'un matin de brouillard

Images simples d'un matin de brouillard
Une barque seule, invitation à se perdre

Fusio

Fusio
tout au bout de la vallée, après des centaines de virages

Injures et...injures

Comme le rappelle opportunément le Canard enchaîné, il y a injures et injures, comme il y a des champignons comestibles et des champignons toxiques.

Voici une petite leçon pour apprendre à les distinguer:

  • Pauvre con est très bien, c'est une réponse vive, franche, sans hypocrisie, à utiliser sans crainte.

  • Tocard, comme chacun le sait est une gentillesse, un petit surnom amical plein d'affection et de tendresse.

  • Charognard est tout a fait acceptable surtout s'il s'adresse au commun des journalistes et peut être des blogueurs insolents

  • Salope est certes un peu vif, mais ça ne tire pas à conséquence.

Et maintenant, attention aux jurons vénéneux:

  • N'allez pas traiter votre voisin de sale Hongrois, ni lui demander de rentrer en Chine ( un mois de prison ferme).

  • Ne l'encouragez pas non plus à aller niquer sa mère (également un mois ferme)

  • Pour fils de pute adressé a l'automobiliste d'en face, ca risque d'être 4 mois fermes comme à Aubagne.

Nous voici donc prévenus.

Et comme dirait le Chanoine: mes très chers frères, sachons séparer le bon grain de l'ivraie.

François B.

François;,

Chaque matin les premiers mots sortis de mon poste de radio ont le don de me mettre en colère.

Mais ce matin j'ai découvert que tu étais plus en colère que moi, beaucoup plus.

Et je te comprends.

C'est dur la politique, hein, François, tu ne t'attendais pas à cela, toi si nouveau, si naïf...

Ces ex amis traitres qui veulent faire payer leur trahison par un pays en faillite, ça te surprend, hein?

Tu es comme ces organisateurs du Tour qui découvrent avec stupeur qu'il y a des dopés dans le peloton.

Quelle surprise!

Ce gentil Morin avec son visage de premier communiant, avec qui vous partagiez cette passion innocente et tellement populaire des chevaux de course, tu n'aurais pas cru cela de lui...

Mais bon, calme toi François, sinon tes oreilles vont vibrer et tu vas devenir tout rouge.

Toi qui as toujours roulé si sagement à droite, tu risques de faire une embardée à gauche.

Ton Directeur de conscience ne te l'a pas dit, à ta dernière confession?

Tout ceci est la volonté de Dieu mon fils...

Vieux villages du Ticino

Vieux villages du Ticino
Giornico

Rachida et le Limousin

Le Limousin est une région pauvre, chacun le sait. C'est plein de bouse de vache où une jolie Ministre pourrait gâcher à jamais ses beaux escarpins. C'est porquoi les parlementaires limousins ont été reçus à Poitiers. Et on les a fait poireauter trois quarts d'heure dans l'antichambre pour que l'odeur d'étable qu'ils amenaient avec eux ait le temps de se dissiper.
Après quoi la Ministre leur a annoncé en dix minutes la disparition de six des neuf tribunaux de la région. Comme ce sont des tribunaux de proximité, ça arrangera les vieux du plateau de Millevaches ou d'autres coins paumés qui n'auront qu'a se déplacer loin s'ils veulent avoir à faire à la justice de leur pays.
Ah j'oubliais... Le Limousin n'a pas voté Sarko... Bien sûr ça n'a rien à voir, vous n'y pensez pas.
Les tribunaux de Tulle sautent évidemment. On attend d'une année à l'autre la réaction de culbuto. Je suis certain qu'elle viendra un jour.
Quant à ce qui fut la Chiraquie, ben voyons... On va quand même pas les louper ceux-là.
Enfin on vous conseille pas de venir en Limousin. La région est belle certes, mais elle vote pas dans le bon sens, ya de la bouse et ya plus de justice.

Au hasard des livres : Ni d'Eve ni d'Adam... (Amélie Nothomb)

J'aime beaucoup Amélie Nothomb, son écriture fluide , son humour, cette façon qu'elle a de se tourner en dérision comme pour minimiser ses souffrances... Ici elle revient au Japon, dans la continuité de Stupeur et tremblements, mais cette fois pour nous parler d'Amour. Même dans ce domaine la bizarre civilisation niponne va se trouver confrontée à l'entendement occidental. Mais ici au lieu de cet affrontement brutal qui était décrit dans le monde du travail, chacun, et surtout l'amoureux essaie d'aller dans la direction de l'autre, de mettre pour séduire le pied dans la civilisation d'en face telle qu'il la conçoit. Mais au contraire ce qu'on attend de lui, c'est son exotisme. Quoi qu'il en soit, on s'attache au fil des pages à cette histoire, à ces rapports , à cette écriture pudique , à la fois gaie et inquiéte.Même si la narratrice prétend n'éprouver que du "koï" (du goût) au lieu du "aï" (de l'amour), on la sent peu à peu au fil de notations justes ett savoureuses, céder au charme de Rinri son jeune amant. une autre version du thème de l"Amant" de Duras...
Et j'oubliais la fin, une fin émouvante qui résume en une phrase tout ce qui n'a pas été dit dans le récit.
En fait le seul reproche qu'on peut adresser à ce roman c'est qu'il est trop vite lu...

Love in Paris

Love in Paris
le bonheur et rien à dire...

Paysage des Vesteralen

Paysage des Vesteralen
image de Norvège
Blogbar
Recommandé par des Influenceurs

Lectrice

Lectrice
en bord de seine

Au hasard des livres : Ripoux à Zhengzou

Un polar de Zhang Yu (Picquier poche). C'est un polar chinois, et on y retrouve toute la Chine du socialisme à la sauce capitaliste, où la carte de crédit a remplacé le petit livre rouge. Quelle est la vie quotidienne à Zhengzou, capitale du Henan? Deux policiers naïfs, spécialistes de la chasse aux pickpockets découvrent les combines, la corruption, les petits arrangements d'un monde qui les dépasse. Cela a passionné les chinois, et nous passionne aussi. Finalement on se demande ce qui change, avec le passage d'un système politico économique à un autre. A lire!

La vie parisienne

La vie parisienne
Bords de Seine au Printemps